A la demande de la Confédération européenne des syndicats, le président François Hollande a reçu les responsables des grands syndicats français ainsi que la secrétaire générale de la CES Bernadette Segol, mercredi 19 juin. Ils lui ont, instamment et à l’unisson, demandé de plaider au sommet européen des 27 et 28 juin pour un “vrai changement de cap” et “un plan de relance” en Europe.
Bernadette Ségol a expliqué avoir voulu “alerter” le chef de l’Etat à propos de “l’inquiétude des travailleurs sur l’évolution de l’Union européenne”, afin que ce sommet “ne soit pas un sommet pour rien”.
Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon a lu une déclaration commune de la CGT, de la CFDT et de l’Unsa. “Il est urgent de mettre fin aux coupes injustes des dépenses publiques en Europe” et “aux politiques qui mettent en concurrence les salariés” sur de nombreux plans tels que “droit du travail, salaires, temps de travail, sécurité sociale, impôts”, a-t-il affirmé.
La veille de cette rencontre, les leaders syndicaux avaient cosigné une tribune pour soutenir un “contrat social pour l’Europe” prévoyant “un revenu minimum dans chaque Etat membre” et “un plan de relance”, à hauteur de 1 % à 2 % du PIB.